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Aide au sevrage tabagique : état des lieux des pratiques dans les centres de lutte antituberculeuse en 2021 - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.039 
C. Fuhrman 1, , G. Gravil-Baillon 2, P. Fraisse 3, J. Perriot 4
1 CLAT-94, Centre hospitalier Intercommunal de Créteil, Creteil, France 
2 CLAT 74 sud, Centre hospitalier Annecy-Genevois, Annecy, France 
3 Alsace Nord et Réseau national des CLAT; service de pneumologie, CHRU de Strasbourg, Strasbourg, France 
4 CLAT-63 centre de tabacologie Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France 

Auteur correspondant.

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Resumen

Introduction

Le tabagisme est un facteur de risque pour la tuberculose (infection, gravité, adhérence au traitement, etc.). L’aide au sevrage tabagique est inscrite dans les missions des centres de lutte antituberculeuse (CLAT) depuis 2020. L’objectif de ce travail était de réaliser un état des lieux des pratiques des CLAT en matière de sevrage tabagique afin d’en optimiser la prise en charge.

Méthodes

Un questionnaire en ligne a été soumis en 2021 aux soignants des 101 CLAT Français. Les questions portaient sur leurs pratiques et connaissances en matière de sevrage tabagique, les facteurs sociaux ou médicaux modifiant ces pratiques, ainsi que leur niveau et souhaits de formation.

Résultats

Cent huit questionnaires ont été renseignés par des professionnels originaires de 52 CLAT. Plus de 80 % des soignants répondants (médecins : 38 %, infirmiers : 56 %, autres: 6 %) recherchaient les habitudes tabagiques chez leurs patients, mais seuls 45 % proposaient systématiquement un conseil d’arrêt, et moins de 20 % utilisaient en routine le repérage précoce et l’intervention brève et les échelles de dépendance. Le manque de connaissances était le principal frein à l’amorce d’une prise en charge (67 %). La précarité et les difficultés sociales étant des freins supplémentaires. Moins d’un tiers des soignants avait reçu une formation au sevrage tabagique. Vis-à-vis de cette mission 25 % ont déclaré se sentir à l’aise du point de vue des connaissances et 14 % du point du vue des moyens ; globalement les professionnels sont prêts à renforcer leur formation pour optimiser leur intervention.

Conclusion

Les personnes prises en charge en CLAT sont fréquemment en situation de précarité ou de difficulté d’accès aux soins. Leur suivi pour une tuberculose maladie ou dans le cadre d’une démarche de dépistage offre l’opportunité de repérer la consommation de tabac. Le sevrage tabagique améliore le cours de la tuberculose sous tous ses formes et l’observance des traitements antituberculeux. Les professionnels engagés dans le soin aux tuberculeux doivent donc systématiquement: informer les patients tuberculeux des risques associés à leur tabagisme et accompagner leur sevrage tabagique, le cas échéant en lien avec une structure d’addictologie. Les résultats de cette enquête ouvrent des perspectives permettant de développer la formation à l’aide à l’arrêt du tabac adaptée au contexte des CLAT incluant des protocoles et outils spécifiques à cette pratique.

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Vol 14 - N° 1

P. 25 - janvier 2022 Regresar al número
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